Je sais, ça manque singulièrement de nouveauté mais ce roman est celui qui m'a le plus marqué. Je l'ai lu à l'âge de dix ans et ça a été déterminant dans ma vie. Il est le plus complet que j'aie jamais lu. Victor Hugo marie tous les styles (en tout cas le plus possibles): il y a un drame, une romance, un travail de journaliste et de géographe local, une leçon d'histoire, de la guerre, de l'épique (la description de la bataille de Waterloo), de la philosophie, un thriller (la poursuite jusqu'au couvent du Petit Picpus), de l'horreur (le fontis), du social... tout y passe! Et ce n'est jamais énervant ni lassant! Le roman s'articule autour de personnages "symboliques" d'un type (les autres faisant le corps de l'intrigue autour d'eux pour mieux les valoriser), il y a:
-le saint: Jean Valjean
-l'autorité: Javert
-la fripouille: Thénardier
-la martyre: Fantine
-le gamin de Paris: Gavroche
-la Révolution: Enjolras
Nous nous promenons autour d'eux ou en eux par la forme du narrateur omniscient et nous voyons aussi le monde dans lequel ils évoluent par les yeux de l'auteur réincarné en personnage: Marius. Naissant, évoluant au gré des rebondissements ou des (grosses) parenthèses, nous sommes amenés à recroiser les peurs de notre enfance, à assister impuissants à l'agonie d'une jeune femme faite d'Amour (la majuscule est volontaire), à être témoins d'un guet-apent de la pègre, à nous insinuer par deux fois aux tréfonds d'une âme torturée, à rire des bons coups d'un gamin débrouillard, à partager l'intimité des sentiments et des premiers moments de deux jeunes amants, à crier à gorge déployée "Vive l'Empereur!", à nous retirer complètement bouleversés devant la majesté de quelques insurgés, à sentir la puanteur des égoûts, à être finalement amenés dans la lumière pleine de larmes de la mort omniprésente à la fin du roman. C'est tout simplement une tranche de vie que nous sommes amenés à partager avec ces gens...et nous nous interrogeons sur nous-mêmes et sur ce qu'on est amener à aimer ou à détester, et pourquoi...
-le saint: Jean Valjean
-l'autorité: Javert
-la fripouille: Thénardier
-la martyre: Fantine
-le gamin de Paris: Gavroche
-la Révolution: Enjolras
Nous nous promenons autour d'eux ou en eux par la forme du narrateur omniscient et nous voyons aussi le monde dans lequel ils évoluent par les yeux de l'auteur réincarné en personnage: Marius. Naissant, évoluant au gré des rebondissements ou des (grosses) parenthèses, nous sommes amenés à recroiser les peurs de notre enfance, à assister impuissants à l'agonie d'une jeune femme faite d'Amour (la majuscule est volontaire), à être témoins d'un guet-apent de la pègre, à nous insinuer par deux fois aux tréfonds d'une âme torturée, à rire des bons coups d'un gamin débrouillard, à partager l'intimité des sentiments et des premiers moments de deux jeunes amants, à crier à gorge déployée "Vive l'Empereur!", à nous retirer complètement bouleversés devant la majesté de quelques insurgés, à sentir la puanteur des égoûts, à être finalement amenés dans la lumière pleine de larmes de la mort omniprésente à la fin du roman. C'est tout simplement une tranche de vie que nous sommes amenés à partager avec ces gens...et nous nous interrogeons sur nous-mêmes et sur ce qu'on est amener à aimer ou à détester, et pourquoi...